lundi 20 juillet 2009

Michael Jackson est mort


Publicité pour Moonwalker

La mort du chanteur Michael Jackson à l’âge de 50 ans est véritablement attristante, sans être toutefois une très grande surprise. Etant donné l’ensemble des circonstances, il est difficile de concevoir comment son histoire aurait pu avoir une fin heureuse. Les individus qui profitent d’un immense succès et de la gloire aux Etats-Unis en paient si souvent un terrible prix.

Assurément, un très grand nombre de personnes ont été émues par la mort de Jackson. Il fut après tout l’une des premières superstars mondiales et il aurait vendu environ 750 millions d’albums à travers le monde. Ceux qui aimaient sa musique et sa danse, et qui sympathisaient aussi peut-être avec ses évidents traumatismes personnels, vont être spontanément touchés par sa mort.

A l’opposé, il y a les réactions des magnats de l’industrie du divertissement et les médias, accompagnés, de manière ridicule, de divers personnages politiques (du premier ministre britannique Gordon Brown et du ministre allemand de l’Economie Karl-Theodor zu Guttenberg à l’ancien président de la Corée du Sud Kim Dae-jung et l’ancienne première dame des Philippines, Imelda Marcos). Ici, les calculs financiers (et même politiques) rivalisent avec le cynisme.

La mort de Jackson jeudi après-midi, dans une maison de Los Angeles qu’il louait, a provoqué un élan massif d’intérêt sur divers services en ligne, ainsi qu’une montée rapide des ventes de sa musique. Les sources de nouvelles des chaînes câblées et d’Internet ne traitent pratiquement que de cet événement. MTV a rapporté vendredi que « la musique de Jackson a réussi à occuper les 15 positions de tête de la liste des meilleurs vendeurs d’Amazon et la moitié des 20 albums et simples les plus téléchargés d’iTunes ».

samedi 3 janvier 2009

Déjeuner du matin

Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler

Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder

Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder

Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré 

dimanche 9 novembre 2008

Mon petit frère


Ma mère était enceinte et j'étais folle de joie, j'attendais avec impatience le nouveau né.Je me disais que ça va être trop long d'attendre 9 mois, mais au contraire ça s'est passé très vite sans que je m'y rendais conte (...).Maintenant, il est né (c'est un garçon),on l'a appelé Ahmed comme mon grand-père (الله يرحمه ), et quand il se réveille je veux toujours moi qui le porte mais je ne peux pas car il est encore trop petit donc je le porte que parfois.Il est trop mignon,Ses mains sont trop petites, sa tête aussi, ses pieds,tous est petit chez lui. et je l'aime plus que tous.Malgré qu'il se réveille la nuit, je ne l'entend pas,il pleurais beaucoup mais maintenant sa va, il a 1 mois et 19 jours. 

samedi 4 octobre 2008

Pour faire un bon dragon


Prenez une tête de chien,
des yeux de chat,
des oreilles de bérisson,
le museau d'un lièvre,
le sourcil du lion,
les tempes d'un vieux coq
et le cou de la tortue.
Malaxez, secouez,
laissez le tout
se mettre en place...
et écartez-vous
vite !

samedi 6 septembre 2008

Victor Hugo (besançon,1802 paris,1885)



Victor Hugo est un artiste complet qui a créé une oeuvre abondante dans tous les genres: poésie, théâtre, roman.

Fils d'un général de Napoléon, il voyage durant son enfance et sa jeunesse un peu partout en Europe. De retour à Paris, il se donne à l'écriture.

Dès la préface de son drame Cromwell (1827), il prend nettement position en faveur du romantisme contre le classicisme. Il devient le chef de file de l'école romantique et triomphe avec son drame Hernani (1830). Lors de la première représentation devant le public de la Comédie-Française (partisan du classicisme), les jeunes défenseurs du romantisme forcent le succès par leurs applaudissements. Ils livrent ainsi chaque soir ce que l'on a appelé «la bataille d'Hernani».

Victor Hugo connaît alors une intense activité littéraire dans tous les genres. En 1841, il entre à l'Académie française. C'est une période féconde qui est pourtant assombrie par des chagrins personnels. Son ménage est brisé par la trahison de son ami Sainte-Beuve. Quelques années plus tard, il perd Léopoldine, sa fille aînée, qui se noie accidentellement. Il cesse un temps d'écrire et se lance dans la vie publique.


Élu député, en faveur de Louis Napoléon, il ne tarde pas à changer de camp et à devenir un opposant de celui qu'il considère comme un tyran. Il fuit alors en Belgique, puis à Jersey et Guernesey, où il s'installe. Pendant quinze ans, Hugo restera en exil, écrivant des satires contre celui qu'il appelle «Napoléon le petit». C'est aussi l'époque où il produit ses plus grandes oeuvres : Les contemplations, La légende des siècles et Les misérables.

Victor Hugo est triomphalement accueilli lorsqu'il rentre en France en 1870, à la chute de l'Empire. Il tente de participer activement à la vie publique mais, déçu par le nouveau gouvernement, il se retire à nouveau à Guernesey. À sa mort en 1885, la République lui fait des funérailles nationales et il est enterré au Panthéon.

A des âmes evolées

Ces âmes que tu rappelles,
Mon cœur, ne reviennent pas.
Pourquoi donc s'obstinent-elles,
Hélas ! à rester là-bas ?

Dans les sphères éclatantes,
Dans l'azur et les rayons,
Sont-elles donc plus contentes
Qu'avec nous qui les aimions ?

Nous avions sous les tonnelles
Une maison près Saint-Leu.
Comme les fleurs étaient belles !
Comme le ciel était bleu !

Parmi les feuilles tombées,
Nous courions au bois vermeil ;
Nous cherchions des scarabées
Sur les vieux murs au soleil ;

On riait de ce bon rire
Qu'Éden jadis entendit,
Ayant toujours à se dire
Ce qu'on s'était déjà dit ;

Je contais la Mère l'Oie ;
On était heureux, Dieu sait !
On poussait des cris de joie
Pour un oiseau qui passait.

vendredi 29 août 2008

Le petit prince

C’est alors qu’apparut le renard :
- Bonjour dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier…
- Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli…
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
- Je ne puis pas jouer avec toi,
dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince.Mais, après réflexion, il ajouta :
- Qu’est-ce que signifie “apprivoiser” ?
- Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie “apprivoiser” ?
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C’est bien gênant ! Il élèvent aussi des poules. C’est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie “apprivoiser”?
- C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens…”
- Créer des liens?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n’es pas encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits gerçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
- Je commence à comprendre, dit le petit prince.
../.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure de départ fut proche :
- Ah! Dit le renard… Je pleurerai.
- C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! Dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard. Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret.
Le petit prince s’en fut revoir les roses :
- Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais, j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe. Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose.
Et il revient vers le renard :
- Adieu, dit-il…
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple:
- on ne voit bien qu’avec le coeur.
- L’essentiel est invisible pour les yeux.
- L’essentiel est invisible pour les yeux,
répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose…
fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
- Je suis responsable de ma rose…
répéta le petit prince, afin de se souvenir.

“Le Petit Prince” - Antoine de Saint-Exupéry